L'histoire de l'ASSIM

ASSIM, souvenons-nous de la signification de ce sigle il y a 30 ans : Association de Soutien et de Subrogation aux Incapables Majeurs… La subrogation, c’est la substitution d’une personne par une autre, la première disparaissant quasiment au profit de la seconde : c’était là la mission confiée par les textes de l’époque aux délégués à la tutelle. Ces mêmes textes définissaient les personnes ayant une mesure de tutelle ou de curatelle comme des « incapables majeurs ».

L’adoption d’un tel sigle n’avait rien de choquant à l’époque puisque reflétant l’état des mentalités et de la législation quant à l’approche des personnes dans l’impossibilité de pourvoir seules à leurs intérêts, en raison de l’altération de leurs facultés.

Que de chemin parcouru en 30 ans ! Dans la lignée de la loi de 2002-2, rénovant l’action sociale et médico-sociale, la loi du 5 mars 2007 sur la protection des majeurs puis la loi de programmation de la justice du 23 mars 2019 ont heureusement traduit l’évolution des conceptions en la matière. L’ASSIM a participé à cette évolution, en abandonnant rapidement la signification première du sigle, puis en le considérant comme un acronyme auquel sera associée la définition toujours actuelle de son objet : Association Mandataire Judiciaire à la Protection des Majeurs.

Les débuts de l’ASSIM ont été quelque peu chaotiques. Créer une nouvelle association à partir de rien n’est pas un exercice facile. La fondatrice et première Présidente, Mireille DAMIANO ainsi que la première Directrice ont réussi à surmonter tous les obstacles, fortes de leur détermination à proposer une approche globale de la prise en compte des besoins des personnes protégées. Bien avant que les textes législatifs en consacrent le principe, notre Présidente de l’époque, pétrie de droits de l’Homme, faisait du respect des droits fondamentaux des personnes l’alpha et l’oméga de l’action de notre association.

Mireille Damiano

Fondatrice de l'ASSIM